Les soignants et la mort

SCHEPENS Florent

  • Public :
    • adulte
  • Genre :
    • analyse
  • Support :
    • livre
  • Contenu :
    • documentaire
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    • consultable sur place

Les soignants et la mort, Florent Schepens dir., 2016, Erès, 364 p.

Les fabuleux progrès de la médecine contemporaine ont permis de tenir la mort éloignée dans le temps, avec une espérance de vie qui ne cesse d’augmenter, mais aussi dans l’espace. En effet, la mort est aujourd’hui une affaire de professionnels. Il revient aux médecins, paramédicaux, psychologues, exerçant au domicile du patient, dans un centre hospitalier universitaire ou encore en maison de retraite médicalisée, de prendre en charge la finitude des vivants.
Mais alors que leur mission est de soigner, quels rapports les soignants entretiennent-ils avec la mort ? Comment assument-ils la part de violence de ces vies qui s’achèvent ? Comment le médecin généraliste, l’infirmière en gériatrie peuvent-ils se préparer au décès de leur patient ? Comment accepter ces morts inéluctables dans les services de soins palliatifs ?

Un éclairage souvent très approfondi sur le rapport des soignants à la mort qui aide à comprendre certaines attitudes déconcertantes parfois pour les patients et leurs proches.
Plusieurs focus sur le rapport à la mort des chirurgiens, sur les médecins généralistes face aux patients en fin de vie atteints d’un cancer notamment.

Un article aborde l’évolution du regard médical sur la relation au patient mourant dans les services de soins palliatifs. Nous découvrons les modalités de travail collectif qui permettent de prendre en compte les émotions et les affects des soignants (Michel Castra, sociologue pp.123-135).
Un autre sociologue, Florent Schepens nous fait entrer au cœur de deux services de soins palliatifs. Il montre pourquoi des soignants parviennent à s’accommoder de situations jugées intolérables par la société et quelles stratégies sont mises en place pour prendre soin quand la mort est au bout du chemin.

L’ouverture rédigée par le professeur Régis Aubry en fin d’ouvrage se décline en trois réflexions d’une page chacune :
"la mort est-elle une affaire de soignants ?"
" La mort reste la destinée de l’homme."
"La mort est l’affaire de tous : la fin de vie est une question politique".

Des questionnements d’une actualité brûlante…