La conférence-débat du 16 octobre à l’université Saint Serge a rassemblé un public nombreux et attentif sur un sujet qui concerne chacun : la terramation.
Ce nouveau procédé funéraire consiste à transformer nos corps en humus, selon divers procédés.
La soirée était organisée par l’Association Paroles Croisées Autour de la mort (APCM), en lien avecl’association Humo Sapiens
Ce procédé, le compostage humain, légal seulement dans quelques pays, connaît un engouement certain, en lien avec les préoccupations écologiques qui concernent de plus en plus de personnes.
Ce soir-là trois intervenants très concernés nous ont appris beaucoup sur la terramation.
Martin Julier-Costes, socio-anthropologue, nous a fait part des tendances rituelles, insistant sur le fait que les rites ont toujours existé, dans toute société et a montré quelle en était l’utilité pour les vivants. Avec la terramation, de nouvelles questions se posent sur ces rites alors que le corps disparaît et devient humus.
Le biologiste Damien Charabidze, spécialiste des insectes nécrophages, nous a exposé le projet de recherche qui débutera sous peu, pour savoir quelle est la faisabilité du processus pour le corps humain, ce qui permettra au législateur de se prononcer en connaissance de cause.
Le président de Humo Sapiens, Pierre Berneur, a expliqué le cheminement qui l’a conduit à créer cette association, dans quel esprit celle-ci opère et quelles sont les perspectives à court, moyen et long terme.
Françoise Charles, présidente de la coopérative Pompes funèbres 49, animait le débat, faisant le point après chaque intervention pour relever les points saillants.
Les questions du public ont été nombreuses et ont permis d’éclairer certains aspects, mais aussi de montrer tout l’intérêt pour ce nouveau procédé funéraire.